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mercredi 15 décembre 2010

95 jours de silence d'un maire et l'hommage à un résistant en Haute Vienne






















Bonjour,

Napoléon a eu ses 100 jours: Alain Blond fera-t-il mieux?


En 1815, un certain Napoléon Ier avait réussi à revenir en France de son exil afin de mener en moins de 3 mois le pays à une écrasante défaite sur la morne plaine de Waterloo en Belgique.

L'empereur fatigué avait cru entendre un appel du peuple et il s'était fourvoyé: le peuple ne voulait plus de ses guerres incessantes pour placer sur des trônes étrangers ses frères, parents et généraux. Le peuple aspirait à la paix, et si à Waterloo, l'armée française fut vaincue, cette défaite a soulagé la population car elle refusait de subir des pertes sanglantes et de payer des impôts de plus en plus lourds pour des ambitions personnelles qui ne menaient nulle part.

C'était en 1815.

En 2010, en vallée de la Gorre, 195 ans après, le maire de Saint Laurent se tait depuis 95 jours face à une pétition des habitants de Vignerie qui n'ont toujours pas reçu de REPONSE ECRITE à leur lettre et à leurs arguments bien exposés.

Voilà un maire qui est vraiment proche des citoyens, attentif à leurs demandes, soucieux de leurs intérêts, un élu à la démocratie chevillée au corps et au coeur.

En 95 jours, il n'a pas trouvé une dizaine de minutes pour résoudre un problème simple et permettre ainsi de remettre sa commune dans le cadre de la loi républicaine.

Certes, il a été très occupé: établir des conventions de voirie intercommunale écrites par d'autres, rédiger une demande de « pôle d'excellence rurale » alors que le gouvernement cherche à remettre en cause l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie) et derrière, tout l'édifice de la Sécurité Sociale fondée en 1945 sur la base du programme du CNR (Conseil National de la Résistance).

Certes, le 26 novembre 2010, afin de protéger ses mensonges et éviter un vrai débat public contradictoire, il a appelé de lui-même, apeuré, la gendarmerie en mairie, se vouant ainsi au ridicule de plus en plus large dans toute la région.

Mais, comme Napoléon Ier fut, après ses 100 jours désastreux, expédié à l'île lointaine de Sainte Hélène, le « silencieux «  de Saint Laurent, comme certains esprits facétieux appellent le maire de la commune qui est taiseux depuis plus de 3 mois, pourrait connaître une sortie de ce dossier de fausse taxe de raccordement et PRE mal appliquée dans la honte et la perte de crédibilité publique.

Ceci serait d'autant plus ennuyeux que Monsieur Alain Blond n'est pas Napoléon, et que son autorité continue à s'effilocher avec le temps qui passe, sans réponse claire, ni dialogue constructif.

C'est d'ailleurs pour cela que la réunion prévue au printemps 2011 en vallée de Gorre avec des investisseurs potentiels internationaux risque bien aussi de se tenir sans cet élu, dont la réputation auprès de ces dirigeants économiques et financiers est déjà plus que ternie par son attitude de blocage permanent sur des dossiers simples.

La confiance ne se gagne que par le dialogue. Le silence n'est pas une solution, ni avec les citoyens, ni avec des investisseurs possibles dans l'économie locale.


Hommage posthume à un ancien résistant courageux qui a vécu en Haute Vienne


Il y a plus d'un an mourait un ancien résistant qui avait souhaité, après de nombreux actes héroïques entre 1942 et 1945, mené une vie simple.

Le patronyme de cet homme est connu du fait de son neveu qui fut Premier Ministre: il s'agit de Jacques Galouzeau de Villepin, qui a habité longtemps avec son épouse dans les Monts de Blond, sur la commune de Vaulry, dans une demeure qui était le repaire de leur retraite paisible.

En 1940, ce jeune garçon, un grand rouquin natif de Lorraine, est évacué par sa famille, avec d'autres jeunes de son âge, vers le Sud de la France afin d'échapper aux troupes nazies. C'est ainsi qu'il arrivera dans la région de la Montagne Noire, entre Castres et Mazamet, où, dans une ferme (La Crémade), il passera plus de deux ans, un temps long pour ce jeune homme courageux qui refuse l'occupation hitlérienne, méprise la soumission du régime de Vichy, s'indigne du sort fait aux Juifs dans la région et aspire à se battre contre le nazisme.

Après l'occupation de la zone sud de la France, il repartira en Lorraine, avec la volonté de lutter contre le nazisme et le régime de Vichy.

Nous n'évoquerons pas ici les actes de bravoure de cet homme entre 1943 et 1945. Il n'aimait pas se raconter, ni se mettre en valeur, nous ne dérogerons pas à son souhait. Il suffit de savoir qu'il contribua fortement à la libération de sa région natale et de l'Est de la France fin 1944, par son courage physique et ses qualités personnelles. Il évita aussi de lourdes pertes humaines aux troupes de libération.

Marié juste après la fin de la guerre en Lorraine, il viendra s'installer près du village martyr d'Oradour sur Glane, en Haute Vienne. Toute sa vie, cet homme simple qui aimait la campagne et la nature se refusa à des honneurs publics voyants qu'il estimait être dus d'abord à ceux qui étaient morts au combat, en prison, sous la torture, fusillés, ou en déportation.

Son décès est passé inaperçu par les médias et les autorités, mais la vérité historique nécessitait de rappeler, comme nous l'avons fait pour les « Justes » de la vallée de la Gorre, que cet homme installé en Haute Vienne fut aussi un combattant de la liberté, pour la République, contre la barbarie nazie.

Son souvenir ne devait pas être oublié. Amour de l'anonymat et de la simplicité ne doit pas rimer avec oubli ou abandon de la mémoire



Rédaction du blog des citoyens de la vallée de la Gorre et des environs
( rédigé et mis en ligne le 15 décembre 2010)


Iconographie du jour


En tête d'article, un titre que nous jugeons amusant et qui peut inspirer Monsieur Alain Blond, le maire muet de Saint Laurent dont le silence obstiné dure depuis 95 jours sur une pétition d'une grande simplicité juridique et administrative. Mais, peut-être cet élu attend-il d'être désavoué de tous côtés pour sortir de son long mutisme.

En fin d'article, un autre livre qui évoque aussi un long silence rural. Il est des fois où le silence est réputé d'or, et d'autres où il est regardé comme un défaut menant au désastre. Dans le cas du maire de Saint Laurent, la seconde hypothèse semble la plus probable.