Bonjour,
On peut évoquer les petites choses de la vie quotidienne avec une dose d'humour, même si le sujet peut toucher les finances personnelles de chaque personne dans la vallée de la Gorre.
« Quand les politiques et les technocrates s'allient pour réfléchir ensemble, il convient de faire attention à son portefeuille », disait dans un sketch caustique un humoriste célèbre.
Cette réflexion d'un comique de la scène pourrait trouver à s'appliquer dans le projet à l'étude par la Communauté de communes de la vallée de la Gorre, une Communauté où on phosphore très fort!
Au nom, bien sûr, de l'amour de la nature, de la protection de l'environnement, de la lutte contre les changements climatiques -et naturellement loin de basses préoccupations de rentrées fiscales supplémentaires- nos chers élus et quelques technocrates qui les conseillent ont eu une idée géniale concernant la taxe sur les ordures ménagères: faire payer les foyers fiscaux en fonction du nombre de fois où leur poubelle (individuelle)de déchets ménagers non recyclables sera levée et vidée dans le camion-benne!
L'argument-phare donnée est qu'il convient encore de promouvoir un tri sélectif et de diminuer au maximum la quantité de déchets non-recyclables collectés. Noble but entre tous!
Mais, se dira le citoyen-lambda, un problème se pose: comment traiter ainsi de manière égale les foyers fiscaux comptant plusieurs personnes-qui génèrent mécaniquement plus de déchets- et ceux qui n'en comptent qu'un? Et quid des personnes âgées et/ou handicapées, celles qui ne peuvent pas participer, physiquement, au tri sélectif?
Nul ne conteste qu'il importe de trouver une solution qui élimine, au meilleur coût et avec une pollution minimale, les déchets non-recyclables. Pour l'heure, élus et technocrates entendent continuer la politique d'enfouissement. Aucune voix alternative ne se fait entendre afin de rechercher ou proposer une solution plus propre, plus durable, moins onéreuse, fondée notamment sur de nouvelles technologies en la matière. Paresse, ignorance, refus de s'attaquer à un problème de fond qu'il faudra bien traiter, tôt ou tard?
Transposons avec humour l'idée géniale commune de nos élus et de leurs conseillers technocrates: vont-ils bientôt taxer les habitants en fonction du nombre de fois où chaque foyer fiscal utilisera sa chasse d'eau? Ou paiera-t-on une redevance télévision au nombre de fois où on allume cet appareil dans une maison?
Au lieu de toujours faire payer plus de taxes et d'impôts aux citoyens sans résoudre vraiment les problèmes de fond, ne serait-il pas plus souhaitable que les élus s'enquièrent des technologies nouvelles d'élimination des ordures ménagères non-recyclables en l'état actuel? Et, par ailleurs, une concertation ou consultation en amont des décisions, avec et de la population, ne serait-elle une bonne méthode de gestion de l'intérêt public dans sa globalité?
Réfléchissons à des questions simples: quand nous recyclons des produits utilisés, ce sont les industriels qui gagnent de l'argent et nous le revendent au même prix, voire plus cher?
Ne pourrait-on pas encourager le tri sélectif en valorisant pour le citoyen le poids et la quantité de rejets recyclables qu'il redonne à ces industriels qui en profitent financièrement seuls? Au lieu de taxer toujours plus les habitants sans mettre en place une stratégie pérenne et propre, pourquoi la Communauté de communes ne réfléchirait-elle pas à ce que les habitants retirent des ressources de leurs efforts civiques? Il existe là une vraie piste de réflexion afin d'améliorer la lutte pour l'environnement tout en contribuant à une vie meilleure pour tous, et surtout les plus défavorisées?
On peut même réfléchir à une taxe prise par la commune pour toute la population et répartie, en totalité ou en partie, aux habitants.
En résumé, sachons explorer des idées nouvelles et utiles à la collectivité sur tous les plans plutôt que de se creuser les méninges afin de taxer toujours plus les habitants de la vallée de la Gorre.
La rédaction du Blog des citoyens de la vallée de la Gorre et des environs
( rédigé et mis en ligne le 27 septembre 2010)
NB: les photographies qui entourent cet article viennent de la vallée de la Gorre (commune de Saint Auvent).
