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lundi 18 juin 2012

Electeurs contre spéculateurs : le choix décisif















Ci-dessus le sigle du parti politique grec Syriza, dont les résultats électoraux sans cesse croissants provoquent inquiétude au FMI, à la BCE et à Bruxelles, mais surtout et avant tout dans les Bourses mondiales pour qui pauvreté et austérité pour les peuples sont les seules solutions pour assurer la survie de la spéculation.

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Bonjour,


Avec un taux très fort d'abstentions, votes blancs et nuls au niveau national (46,73% des électeurs inscrits), le Parti Socialiste a obtenu une majorité absolue, courte, mais réelle, de députés élus sous son étiquette ou devant leurs mandats à son appui.

Dans notre circonscription, le député sortant Daniel Boisserie est réélu confortablement, comme on dit avec 37955 votes sur 96669 inscrits, dont, et cela est très instructif, plus de 3352 électeurs votant nul et/ou blanc !

Le député est donc réélu, avec un peu plus de 39% de soutien dans la population inscrite dans la circonscription.

Mais, déjà, les nuages des réalités s'amoncellent sur ce gouvernement et cette majorité à peine sortie des urnes, une majorité qui va être confrontée à des choix essentiels incontournables.

Pour connaître ces choix contradictoires, mais essentiels, il convient de se tourner vers le vote en Grèce où, là aussi, les électeurs ont élu des députés, sans majorité claire et surtout appuyée par le peuple.

De France et du monde, la ligne de démarcation passait entre les partis opposés ou favorables à de nouveaux plans d'austérité-appauvrissement pour la population grecque.

On est ici dans la réalité politique chimiquement pur : d'un côté, les partisans du désastre assuré pour le peuple via austérité, chômage et misère de masse, de l'autre les combattants de l'avenir de l'ensemble des peuples de la zone euro qui refusent un tel chemin de déchéance collective.

Les résultats, bien que confus et emplis de terribles contradictions internes, ont soulevé dans les milieux de la spéculation boursière une courte euphorie quand des médias eurent titré à tort qu'une majorité pro-austérité était née des urnes, euphorie qui s'écroula dans la même journée du 18 juin 2012 quand les analystes eurent compris que rien n'avait été conclu sur l'orientation claire et sûre d'un probable gouvernement grec, sans parler des autres crises en développement :

Pour l'analyse de fond du vote et du contexte politique en Grèce :


ou :


Pour les réactions et appréciations des marchés boursiers :



Il faut dire que, pour les marchés spéculateurs, la situation devient chaotique, et que la Grèce n'est plus perçue comme le problème essentiel, remplacée dorénavant par l'Espagne et l'Italie :


Disons aussi qu'en France, l'optimisme face aux réalités constatées est plutôt absente :


Et pendant que le PS répartit entre ses hauts dirigeants postes et prébendes de la République, l'économiste Nouriel Roubini explique ce qui se passe derrière le théâtre politicien :


En résumé : en Grèce, rien n'est joué sur le fond des choses, en Espagne et en Italie, la catastrophe menace de plus en plus, et la France est embarquée dans les aventures du bateau euro, dont son gouvernement ne maîtrise ni le gouvernail, ni les trous dans la coque, ni les pompes à eau, ni même le moteur ou les cabots de sauvetage !

On voit ainsi que le destin du gouvernement actuel en France est obscurci à court terme par de gros nuages menaçants.

Afin de montrer que la situation est grave, mais que d'aucuns peuvent aider à enfoncer l'économie du pays sans trop de fatigue, ce sondage très indicatif sur le devenir du tourisme mondial en France montre que l'échec n'est jamais sûre , mais toujours possible:


C'est dans cet environnement général que la population de notre vallée de la Gorre aborde la seconde quinzaine du mois de juin 2012.



La rédaction du blog des citoyens de la vallée de la Gorre et des environs
( rédigé et mis en ligne le 18 juin 2012)


Ci-dessous, l'économiste Nouriel Roubini qui pronostique une crise mondiale par la conjugaison dans le temps et l'espace de nombreuses crises jusqu'ici séparées, de manière à devenir un seul phénomène global et inévitable.