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mardi 20 mars 2012

Meurtres barbares et dossiers récurrents

















Ci-dessus un dessin humoristique sur le mur de taxes qui commence à devenir un problème dans un pays où les salaires stagnent quand ils ne diminuent pas, où tout augmente, surtout les taxes diverses, particulièrement sur les familles pauvres et les couches dites moyennes. Les tensions s'accroissent d'autant dans la société sans résoudre le moindre problème de fond.

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Bonjour,


L'ensemble des citoyens, en France et dans le monde, est frappé par la sauvagerie barbare et la froide détermination du ou des tueurs qui a (ont) assassiné à Montauban et à Toulouse ces derniers jours.

L'indignation est générale et légitime devant de tels crimes.

Déjà, d'aucuns pointent aussi le fait que ces événements tragiques survenus en France s'inscrivent et surviennent dans un climat délétère marqué par des discours racistes, voire discriminatoires, ici et là, voire par des mesures légales visant à faire des « étrangers » les causes de beaucoup de problèmes sociaux.

Il est un fait qu'en France, non seulement la parole raciste et discriminatoire s'est libérée, banalisée, et ce depuis quelques années sans que les responsables au plus haut niveau fassent tout pour stopper ces dérives haineuses. Il est donc, dans ce contexte particulier, possible qu'un ou des fanatiques enflammés de la haine xénophone ait (aient) voulu passer aux actes physiques, comme ce fut le cas il y a quelques mois en Norvège.

Cette question du climat créé et des responsabilités de ce climat délétère, elle se posera avec force dès les premiers moments d'émotion légitime passés, quand cette émotion fera place à une réflexion de fond sur le contexte de ces crimes qui ont visé, entre autres, rappelons-le, un militaire originaire des DOM-TOM, un soldat d'origine maghrébine et maintenant des enfants juifs, massacrés sans pitié devant et dans leur école par un meurtrier déterminé, qui avait visiblement bien préparé son forfait et sa fuite avec un itinéraire étudié avec soin, comme une opération « militaire ».

L'enquête devrait en dire plus dans les jours qui viennent sur ces drames connexes selon la Justice.

Cet acte criminel très médiatisé ne doit pas faire oublier les informations, parfois très instructives sur la situation sociale, comme l'explosion de la précarité énergétique, phrase savante pour dire que des centaines de milliers de foyers fiscaux ne peuvent plus se chauffer, ou avoir une douche chaude :


En ce qui concerne la vallée de la Gorre, nous avons reçu des informations intéressantes sur la situation qui évolue vite au sein du groupe VEOLIA, le groupe qui perçoit les ressources issues de la fameuse REOMI instaurée par les élus de la communauté de communes dans notre vallée.

A première vue, il semblerait donc que la situation du groupe se redresse sur le plan boursier et avec des prévisions de chiffre d'affaires optimistes :


Cela, c'est ce qui est donc publié en France pour le marché français et ressemble en fait à la présentation d'un plan pour le futur, plan sur lequel, écrit la journaliste, Myriam Chauvot, le PDG Antoine Frérot sera jugé au final.

Mais, en matière économique, il y a d'un côté les effets d'annonce et de l'autre le fond durable, pérenne des choses.

Ainsi, la presse suisse relève, concernant les finances de VEOLIA, que le groupe est endetté à hauteur de 14,7 milliards d'euros en 2011 (!!!), son objectif étant à court terme- 2 ans- de revenir à une dette de 12 milliards :


Or, en Suisse, terre de banquiers qui ne voient que les faits bruts et les tendances nettes qui s'en dégagent, un endettement de 14,7 milliards d'euros en 2011, plus une vente (réussie) d'obligations pour 750 millions d'euros, alors que le groupe veut vendre pour 1 euro symbolique (!!!) la SNCM (Société Nationale (maritime) Corse Méditerranée) et, un peu plus cher, Transdev-Veolia ( sa filiale de transports routiers), n'est pas à proprement parler un gage assuré de....bénéfices à venir !

Au passage, on apprendra que le groupe VEOLIA semble vouloir laisser la Collectivité Territoriale Corse (CTC) payer les frais de sa gestion passée de la SNCM, ce qui montre une attention singulière aux fonds publics :


Quoi qu'il en soit, les banquiers sont gens très terre à terre : ils savent distinguer entre une baisse de la dette (qui leur rapportera de coquets intérêts) et des bilans bénéficiaires, garants de la sécurité de leur argent prêté.

Comme le note pour notre blog l'un d'eux, agent d'une grande banque internationale :

«  VEOLIA est très endetté. Comme c'est un grand groupe avec tout ce que cela signifie sur le plan économique, politique, financier et social, les banques continuent évidemment à lui prêter leur concours. Mais, avec la crise des dettes en Europe (qui continue) et les perspectives économiques mondiales (qui se dégradent), il n'est pas acquis que ce concours- très chèrement payé par VEOLIA, donc par ses clients- soit éternel.

Si le PDG actuel ne parvient pas à rendre, rapidement, le groupe bénéficiaire, le poids des dettes deviendra trop lourd pour la structure VEOLIA actuelle, ceci dans un environnement international où la concurrence sur ses métiers principaux ( l'eau et la gestion des déchets ménagers) va s'aiguiser fortement, donc les marges de profits chuter.

VEOLIA n'est donc pas sorti de sa crise structurelle, aggravée par des diversifications passées que l'on peut estimer avoir été de graves erreurs stratégiques. Disons plutôt que nous sommes en face d'une rémission temporaire ».

Ces banquiers sont vraiment bien matérialistes. Ils ne croient pas, à terme à la possibilité pour VEOLIA de survivre dans un secteur qui est de plus en plus concurrentiel.

Nos élus de la vallée de la Gorre vont peut-être aussi admettre le principe de réalité et de pérennité pour la gestion de notre eau potable, des eaux usées et des ordures ménagères, à savoir se protéger de possibles catastrophes touchant les entreprises délégataires en remettant ces services à la population en gestion publique directe.

Il le faudra bien, tôt ou tard.



La rédaction du blog des citoyens de la vallée de la Gorre et des environs
(rédigé et mis en ligne le 20 mars 2012)


Ci-dessous un portrait d'Antoine Frérot, PDG du groupe VEOLIA dont le chiffre d'affaires et la surface internationale ont bien baissé depuis 2 ans, avec un endettement toujours colossal, passé de 20 milliards d'euros en 2010 à plus de 14 en 2011, par des ventes massives de ses actifs. VEOLIA est un groupe que tous les analystes financiers disent en crise durable. Pourra-t-il assurer ses missions de service public en vallée de la Gorre longtemps? La question est ouverte.