Bonjour,
Depuis plusieurs jours, il règne sur la vallée de la Gorre et ses environs un micro-climat moral qui libère la parole citoyenne. Il est toutefois possible que cette libération de la parole soit aussi en partie due à l'existence de notre blog et aux informations qu'il diffuse vers un lectorat qui croît en flèche chaque jour.
Notre rédaction a reçu depuis quelques jours des informations, elle a enquêté, interrogé des témoins et administrations afin de vérifier faits et dates. Il en ressort pour le moment une première série d'explications sur les causes possibles des « caisses vides » de la commune de Saint Laurent sur Gorre, selon son maire quand il parle avec les habitants. Il en naît aussi des questions qui nécessitent des réponses.
Une des raisons principales des difficultés que connaîtraient les finances communales semble provenir des problèmes urbanistiques et immobiliers, notamment des opérations relatives aux lotissements surgis sur le territoire communal. Selon nos premiers résultats d'enquête sur ce sujet, Saint Laurent a, notamment depuis le premier mandat du maire actuel, mis en œuvre une politique urbanistique nouvelle, basée sur la création de lotissements dotés de maisons individuelles nouvelles avec larges terrains attenants.
Le résultat le plus évident est que les terrains communaux ont été bâtis en nombre, que le centre du bourg a perdu une partie de ses habitants, que la population s'est dispersée, ce qui aboutit à étendre la zone habitable et constructible, mais en créant des entités séparées les unes des autres sans centres d'activités propres. En un mot, la commune perd ses commerces et son artisanat au fur et à mesure de la résidentialisation des habitants loin du centre du bourg. La vie sociale collective s'étiole comme dans une anonyme banlieue de grande métropole.
Cela, c'est le constat que chacun peut faire avec ses yeux et les archives communales.
Notre analyse de ces réalités est que le PLU et les orientations données à la commune semblent plus liés à des impératifs d'intérêts économiques qu'à un véritable intérêt public visant à générer et maintenir emplois, activités, convivialité et liens sociaux. La commune a adhéré à divers dispositifs publics d'aide à l'immobilier, ce qui en soi, n'est pas mauvais, mais cela lui a coûté assez cher au final, le tout sans qu'une ligne directrice claire et cohérente apparaisse en faveur de l'avenir pérenne de la commune.
Il résulte de ces choix immobiliers que les moyens financiers de la commune ont été utilisés sans que les résultats de ces dépenses puissent accroître les ressources fiscales, voire générer des sources de revenus nouveaux.
Loin de promouvoir des activités qui dynamiseraient la commune, activités qui, au contraire, disparaissent les unes après les autres (tourisme, restauration, hôtellerie; etc....), la mairie a vidé les coffres municipaux par une politique urbanistique sans stratégie de développement économique parallèle.
Ce qui se produit donc est l'inévitable conjonction d'une baisse des revenus fiscaux tirés d'activités en déclin rapide, ceci alors que l'immobilier est en crise, tandis que les besoins de la population se sont accrus fortement.
En résumé, Saint Laurent est en difficulté grave parce que ses responsables n'ont pas élaboré une stratégie de développement, mais ont suivi au contraire une orientation de "rentiers" sans réflexion de fond sur le futur.
A cela s'ajoutent des bizarreries en série qui interrogent et que nous allons essayer de résumer en quelques questions simples:
1- Quelles étaient les finalités et quels sont les résultats avérés de la modification du PLU annoncé fin 2005 et voté début 2006?
2- Pourquoi la mairie, constatant la fermeture successive d'activités, donc la réduction des emplois sur la commune, n'essaie-t-elle pas de redresser la barre plutôt que de continuer dans une politique urbanistique qui pourrait à terme menacer gravement les finances municipales et compromettre l'avenir de la commune?
3- En lieu et place de projets irréalistes de lotissements nouveaux alors que la crise mondiale affecte de plus en plus tous les secteurs, et surtout celui de l'immobilier, pourquoi la commune ne consacrerait-elle pas ses moyens réduits à générer des activités nouvelles et pérennes?
4- Enfin, est-il exact, comme nous en avons reçu témoignage précis et nominal, qu'un entrepreneur de BTP qui avait obtenu le marché public de construction de la déchetterie communautaire, située sur le territoire de Saint Cyr, a été « sollicité » pour effectuer gratuitement des travaux pour la maison de la fille d'un élu laurentais, ce qu'il aurait été amené à réaliser à ses frais?
5- Qui a profité des modifications du PLU et des orientations urbanistiques nouvelles de la commune depuis 2003? Ce qui est sûr est que ce ne sont pas les finances de la commune!
6- Par ailleurs, toujours sur ce PLU modifié en 2006, est-il vrai que la mairie aurait modifié brutalement et illégalement ce document administratif public -PLU-alors qu'un citoyen de la commune avait acheté un terrain constructible selon son certificat d'urbanisme délivré par le notaire à cette même époque, transformant ce terrain constructible, situé route de Bellevue et entouré de zones constructibles, ….....en terrain agricole isolé? !!!!!
8- Doit-on rappeler à la mairie et ses élus qu'une fois le Certificat d'Urbanisme délivré par la mairie pour un achat où la commune n'a pas exercé son droit de préemption, elle ne peut pas modifier les informations données par ce document officiel? Doit-on penser que la mairie aurait donc commis un acte illégal et violé le Code de l'Urbanisme? Et la raison de toutes ces étrangetés ne serait-elle pas que ce secteur de la commune pourrait abriter un projet de lotissement que le terrain de ce citoyen bloque, projet qui ne pourrait être réalisé qu'en vendant des parcelles privées à un promoteur immobilier, parcelles dont un des propriétaires alentour porte un nom que la mairie ne saurait ignorer, à moins que personne ne sache y lire un cadastre?
De telles bizarreries en série devraient recevoir des explications précises, documentées, transparentes et publiques de la mairie, afin de lever ces quelques ambiguïtés ennuyeuses.
Si la mairie entend apporter des réponses à ces questions, elle peut le faire sans difficulté en adressant celle-ci à:
Nous les publierons avec plaisir afin d'alimenter et développer un sain et nécessaire débat public sur des choix qui, au final, risquent bien, comme d'habitude, d'être payés par les habitants qui n'en sont ni responsables, ni coupables, mais choix dont il conviendra d'en identifier les bénéficiaires..
La rédaction du blog des citoyens de la vallée de la Gorre et des environs
( rédigé et mis en ligne le 30 octobre 2010)
Iconographie de détente de fin de semaine:
En haut de l'article: une rivière que tous connaissent photographiée au fil du courant avant les remous violents que produit l'eau rapide en heurtant les rochers.
En bas de l'article: la même rivière à l'endroit où se forment les remous qui agitent la rivière et l'oxygènent.
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